jeudi 20 mai 2010

« The Good Guys (2010) » : « Pilote »


Nouvelle série diffusée sur les antennes de la « Fox », « The Good Guys (2010) » est un « cop show » à l'ambiance « Old School », qui met en scène un duo de policier au comportement et à l'apparence antinomiques.


L'inspecteur Jack Bailey (Colin Hanks, alias le Père John Gill, dans la série « Mad Men ») est un officier de police, tiré a quatre épingles et respectueux des lois et des convenances. Son coéquipier - l'inspecteur Dan Stark (Bradley Whitford, interprète de Danny Tripp, le producteur exécutif, dans la production « Studio 60 on the Sunset Strip ») possède le style connoté d'un « flic » des années quatre-vingt : veste en cuir, moustache fourni de « macho » viril, ventre d'un amateur de bières et de hamburgers. Il loge dans une « Airstream » - une caravane en aluminium, de forme oblongue - au coeur d'un parc d'attractions. Une vingtaine d'années supplémentaires au compteur, le roublard n'hésite jamais à manipuler son entourage - femmes, supérieurs hiérarchiques et consorts - afin d'obtenir gain de cause.

Le scénario du présent pilote évolue autour du vol anodin d'un humidificateur. Dérobé par un cambrioleur de couleur de bas étage, l'enquête de routine conduit notre duo d'inspecteurs sur la piste d'un sac de golf, rempli de billets verts et appartenant à de dangereux truands « latinos », prêts à toutes les extrémités, afin de récupérer leur bien !

Après « Burn Notice », Matt Nix – son « showrunner » - remet le couvert, avec cette nouvelle production, filmé à Dallas. Si la série à l'ambiance « Bling-Bling » - dont l'action se déroulait à Miami – se laissait regarder (à l'occasion, et sans trop de difficultés), l'intrigue de « The Good Guys (2010) » consiste en un défilé ininterrompu de cliches visuels et narratifs, qui rend sa vision indigeste. Rajoutons à ce travers - déjà rédhibitoire – de pléthoriques – mais courtes - scènes d'actions, qui conduisent à rendre le « show » chaotique et intellectuellement épuisant. Les explosions à répétitions, les échanges intempestifs de coups de feu et l'hystérie superfétatoire - qui règne au sein de la majorité des séquences - laissent – néanmoins - le téléspectateur complètement indifférent ! Comme quoi, il ne faut pas confondre vitesse et précipitation ! A cela, se rajoute une bande-son musicale des plus insupportables, aux tonalités « hard rock » agressives et assourdissantes !

En résumé, « The Good Guys (2010) » se réduit à un exaspérant « bric-à-brac » scénaristique, dont le résultat est plus proche de l'atmosphère d'un « cartoon » - inutilement survitaminé - qu'a celle d'une série à l'ambiance parfaitement maitrisée. En chassant sur les terres d'un Quentin Tarantino de bas étage, Matt Nix loupe lamentablement sa cible.

A mon humble avis, il est peu probable que la présente série connaisse un succès retentissant. Même si vingt épisodes ont déjà été commandés, sa chance de survie - au sein du paysage télévisuel américain - est minime et fortement comprise par la médiocrité intrinsèque qui s'en dégage ! Le téléspectateur sort de la vision de cette nouveauté – d'un format de quarante-cinq minutes – dubitatif, hagard et surtout... doté d'un mal de crâne carabiné !

Baptisée « The Good Guys (2010) », l'adjonction de son année de production permet à cette série de se démarquer de son homonyme, créé près d’un demi-siècle auparavant. L'intrigue de « The Good Guys (1968) » s'attachait à un chauffeur de taxi - qui conduisait un véhicule des années trente - et de son ami d'enfance - propriétaire d'un restaurant de quartier. Après tout, le « pitch » de cette « sitcom CBS » - même s'il n'est pas renversant - ne semble pas pire que celui de l'actuel programme de la « Fox » !

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