« Warehouse 13 » : « Age Before Beauty » (2x04)

Au cours de cet épisode, Peter Lattimer et Myka Bering - les co-équipiers du « Warehouse 13 » - enquêtent sur une série d'évènements énigmatiques qui se déroulent dans le monde superficielle, mais impitoyable de la mode.

Plusieurs « top models », de renommée internationale, sont victimes d'un mal qui se développent sous la forme d'une sénescence, aussi spontanée qu'inexpliquée. Le fléau débute au cours d'un défilé de mode milanais qu'une dame âgée interrompt violemment, avant de décéder subitement. Sur son cadavre, des médecins légistes italiens découvrent des implants mammaires en silicone, ayant appartenus à une jeune mannequin russe. L'incident fatal se réitère avec une consoeur asiatique, identifiée grâce à tatouage en forme de dragon, dessiné sur son mollet.

Afin de découvrir le fin mot de l'histoire – et, éventuellement, de débusquer le coupable - le Docteur Arthur Nielsen – responsable du service gouvernemental susmentionné – dépêche ses agents et il fait jouer - au membre féminin de son duo de choc - le rôle de la « chèvre ». Myka Ophelia endosse les atours scintillants d'un top modèle et déambule sur les podiums de « Lê Couture New-York », une manifestation qui se déroule dans la « Big Apple ». Pendant ce temps, le toujours aussi délicat Pete Lattimer surveille le moindre fait et geste de son acolyte, quand il ne bave pas sur la plastique des créatures de rêve qui l'entourent !

Outre d'appréhender le responsable des morts hautement suspectes, la mission du duo consiste à récupérer le « daguerréotype » ayant appartenu au célèbre photographe et réalisateur de films dadaïstes et surréalistes, Man Ray. Si « L'artefact de la semaine » possède le pouvoir de donner la jeunesse éternelle à son possesseur, sa terrible contrepartie consiste à voler celle d'autrui ! Le mythe peut également se rapprocher de celui développé dans « Le portrait de Dorian Gray », le célèbre roman d'Oscar Wilde.

De nouveau « prisonnière » de l'« Entrepôt 13 », Claudia Donovan décroche néanmoins une permission de sortie auprès d'Artie, son « chaperon » et employeur. Elle se rend à une entrevue galante avec Todd - le jeune homme à lunettes, rencontré au cours de l'épisode précédent. Amoureux de la jeune femme espiègle, ce dernier ne cesse de la harceler sur son téléphone portable.

Après le deuxième prénom de Myka Bering – découvert à l'occasion de l'épisode « Mild Mannered » - le téléspectateur apprend ici qu'Ophelia souffre de complexes d'infériorité liés à son physique. Enfant puis adolescente, sa soeur Tracy bénéficiait de toutes les attentions, alors que la jeune femme était frappée du syndrome du « vilain petit canard ».

Comme à l'accoutumée, ce nouveau rendez vous de « Warehouse 13 » souffre de la faiblesse intrinsèque qui frappe la majorité des épisodes de cette série fantastique, diffusée sur la chaîne spécialisée « Syfy » ; elle confond invariablement « vitesse et précipitation ». De plus, l'intrigue développée dans « Age Before Beauty » est certainement l'une des plus inconsistante jamais produite.

Manifestement à cours d'idées, Andrew Kreisberg – le scénariste de l'épisode - développe une histoire aussi légère que l'épaisseur des vêtements qui recouvrent les corps sublimes des protagonistes féminins. Si – de part son physique agréable - Myka Bering est parfaitement crédible dans le rôle qu'elle assume temporairement, le pitoyable Pete Lattimer s'apparente toujours à un croisement improbable entre un agent commercial multicartes et un chef de rayon de supermarché. Force est de constater que la prestation d'Eddie McClintock - l'acteur qui l'incarne – n'aide nullement à sublimer son personnage. Le problème ne date pas d'hier et il est hélas récurrent depuis le pilote de la série.

Si cela ne tenait qu'à moi – et selon la formule consacrée - « un accident serait vite arrivé » ! Pete Lattimer pourrait disparaître dans un éclair de fumée et être avantageusement remplacé par un nouveau protagoniste. Une piste sérieuse à creuser pour Jane Espenson et D. Brent Mote, le duo de créateurs !