mercredi 18 août 2010

« Louie » : « Bully » (1x09)


A l'occasion de ce dernier rendez-vous en date de cette série « FX », Louie – protagoniste et artiste de « stand up comedy » - aborde le thème des parties génitales masculines, de leurs utilisations et de leur signification... au propre, comme au figuré !

Un duo de « flashbacks » ramène Louie à l'époque où ce domaine spécifique revêtait - à ses yeux d'enfant âgé de sept ans - l'apparence d'une véritable « Terra Incognita ». Son père – tout d'abord - lui précisait que l'on ne traitait pas ce sujet en invoquant le terme inélégant de « sexualité », mais celui - plus approprié - de « l'art de faire l'amour ».

Au cours de ses explications d'adulte embarrassé, le paternel évoquait des expressions telles que « excitation » et « explosion » du corps féminin. Moue dubitative du jeune Louie et appréhensions justifiées, face à un acte aussi sibyllin que traumatisant !

Ensuite, une institutrice revêche prenait la relève parentale, sans susciter davantage d'attrait et d'intérêt, quant au sujet de l'épineuse question. La mégère imposait à la classe révulsée - auquel Louie appartenait - des schémas en coupe d'anatomies masculines et féminines, avec - à l'appui – les inévitables « pénis » et vagin ». Pour ce qui est de l'éveil des sens et des émotions à l'altérité que représente un hypothétique partenaire du sexe opposé, la démonstration écœurante prend les allures d'un véritable « tue l'amour » !

Si la première partie du « show » s'affiche comme amusante, mais évoque - hélas – comme un arrière-goût de « déjà-vu » ; la seconde moitié – en revanche – se révèle être une véritable réussite, notamment sur le plan de la tension dramatique.

Après la pétillante Pamela – quadragénaire aperçue dans une paire d'épisodes - Louie a « décroché » un nouveau rendez-vous sentimental, en compagnie d'une femme de son âge. Débuté sous d'excellents auspices, la soirée décontractée se poursuit dans un bar à « donuts », que notre comique gourmand a l'habitude de fréquenter.

Le couple d'un soir est interrompu - en plein échanges passionnés - par l'intrusion d'un groupe d'étudiants, dont le chahut tonitruant empêche ce dernier de mener à bien un conversation décente. Louie demande poliment à la bande d'énergumènes fébriles de baiser d'un ton, mais la forte tête du groupe – Sean – n'apprécie guère la remontrance. Il se présente à la table du tandem, mi-goguenard, mi-menaçant - arborant, telles des trophées de guerre, ses blessures héritées au cours de combats de rue.

Partagé entre peur et désir d'éviter tout conflit physique – aussi grotesque que superflu, d'ailleurs, vu son âge - Louie est obligé de s'excuser de son comportement, auprès de la brute adolescente. Ce manque flagrant de courage – aux yeux de sa compagne, il ne possède pas les « couilles » nécessaires pour relever le « défi » – met une fin définitive à la relation nocturne.

Toute en violence retenue et en menaces le plus souvent voilées, le « pugilat » verbal qui oppose le personnage de Louie à celui de Sean est réellement une pure merveille. Les deux comédiens font preuve – dans leur présente démonstration – d'un très grand talent d'acteur. D'ailleurs, la séquence – bien que relativement courte - prend les allures d'une telle virtuosité, qu'elle s'intégrerait parfaitement au déroulement d'un film de Martin Scorsese, par exemple !

Ce mélange de légèreté « bon enfant » - c'est le cas de le préciser – mais surtout d'écriture scénaristique parfaitement maîtrisée – l'épilogue est symbolique et évocateur à plus d'un titre, car il voit la rencontre entre Louie et le père brutal de Sean – conduit « Bully » a être certainement l'un des meilleurs épisode de cette série au penchant humoristique. A de rares occasions, « Louie » sait également divulguer un aspect plus mature, moins potache et - peut-être aussi - moins superficiel ; ce qui est tout à l'honneur de son contenu et des capacités de son « showrunner », Louis C.K. !

dimanche 15 août 2010

« The Big C » : « Pilote »


Nouveau programme diffusé sur la chaîne « Showtime » - « The Big C » vient habillement se glisser entre deux autres « productions maison », à savoir « United States of Tara » et « Nurse Jackie ». La raison principale est, qu'à l'image de son duo de consœurs - et outre son « timing » d'approximativement trente minutes - son cœur de cible s'adresse principalement aux femmes. Bien évidemment, les « women friendly » - ou en langage vulgaire, les « hommes » - ont également le droit de visionner cette série.

Actrice dans la « sitcom » « ABC » « Help Me Help You » ; scénariste sur la « teen drama » « The CW », « 90210 » et productrice sur la même série, la rousse Darlene Hunt est dorénavant la « showrunner » de cette production « Showtime ».

Comme le téléspectateur le subodore, « The Big C » est la formule anglo-saxonne et argotique qui sert à nommer le « Cancer » ; terme que l'on désigne - sous nos latitudes - par la métaphore, « mourir des suites d'une longue maladie ».

Pour prendre un raccourci quelque peu cavalier, le thème du « cancer » est à « The Big C », ce que celui du « trouble dissociatif de l'identité » est à « United States of Tara ». Fréquemment mortel dans le premier cas et simplement handicapant dans le second, cette création possède donc une tonalité forcement plus tragique !

Quadragénaire indépendante et volontariste, Cathy Jamison arrive à un âge où un dépistage du cancer du sein s'avère une idée judicieuse. Enseignante énergique auprès d'étudiants problématiques, la jeune femme possède encore un corps svelte et attrayant - qui suscite la concupiscence - et de fiers attributs mammaires - qu'elle exhibe parfois de façon faussement innocente. Malheureusement pour elle, le Docteur Todd – son médecin traitant – lui apprend qu'elle souffre d'une tumeur maligne. Outre cette mauvaise nouvelle, l'idée de suivre une chimiothérapie et de perde l'attrait évident qu'exerce sa féminité n'enchante guère la malade !

Cet élément déclencheur - décisif dans l'intrigue de la série - oblige désormais Catherine à entrevoir les liens qui l'unissent à Adam – son adolescent facétieux, qui lui joue des tours macabres (cf. les scènes des fausses agression ou d'amputation d'une phalange) et à son époux Paul – avec qui elle entretient des relations tonitruantes – sous un angle nouveau. Évoquons également les rapports tendus qui opposent Cathy à Sean, son frère. Ce dernier est un activiste écologiste - psychologiquement perturbé - qui pousse son combat contestataire jusqu'à vivre dans la rue et à refuser, l'aide notamment financière, que lui apporte sa sœur.

Irritée par le comportement mesquin d'une voisine âgée qui - depuis son installation dans sa demeure résidentielle, cinq ans auparavant - ne lui à jamais adressée la parole, Cathy tente une réconciliation – d'ailleurs réussie – avec cette dernière. Qui du professeur ou de la vieille rombière, la « grande faucheuse » viendra-t-elle cueillir en premier ?

Loin de céder au tragique de la situation et à une atmosphère larmoyante - qui accompagnerait incontestablement la série si elle était produite par une autre chaîne - le pilote de « The Big C » distille – au contraire - une vaste palette d'humour, qui oscille entre la causticité – les échanges verbaux entre Cathy et Andrea, une élève noire, obèse et méchante – ou plus volontiers potaches – les interventions morbides d'Adam ou la « monnaie de sa pièce » que la génitrice rend à son fils !

Si de manière anodine, le prologue du pilote s'ouvre sur le désir de Catherine de faire construire - à l'avant de sa demeure - une énorme piscine ; le trou béant qu'a creusé l'entrepreneur prend des allures funèbres, au cours de l'épilogue. En effet, Catherine s'y réfugie, comme si elle considérait l'affaire close, une rémission impossible et qu'il s'agissait-là de sa dernière demeure.

Le rôle de Catherine Jamison est interprété par la toujours aussi radieuse Laura Linney (« The Truman Show » ou, dans un registre différent, « The Squid and the Whale »). Avec son aura naturelle, la comédienne capte toujours aussi bien la lumière, même si le téléspectateur peut reprocher à son jeu d'actrice d'être légèrement insipide. Oliver Platt incarne le personnage de Paul Jamison. Ce dernier apparaissait dans une autre production « Showtime », sous l'identité de Russell Tupper, le confident du psychiatre malchanceux Craig Huffstodt, et dont le surnom « Huff » donnait également son titre à cette émérite série. Quant à Gabourey Sidibe – alias Andrea - la jeune fille est apparue dans « Precious », un long-métrage exagérément sordide et surestimé, inspiré d'un roman intitulé « Push », écrit par l'auteure Sapphire.

Pour clôturer cette notule, la série « The Big C » - même s'il elle possède un pilote volontiers verbeux et emphatique, qui se présente sous la forme d'une vitrine trop achalandée – mérite, tout de même, que le public visionne « There's No C in Team », son second épisode.

jeudi 12 août 2010

« Haven » : « Ball and Chain » (1x05)


En lieu et place des poissons qu'ils souhaitent pêcher, les frères Teagues - Vince et Dave – ramènent une barque, dans laquelle se trouve la dépouille d'un vieil homme, recouvert d'une bâche.

Audrey Parker – la blonde et attrayante agent du FBI – et Nathan Wournos - l'inspecteur local, atteint d'algoataraxie – arrivent rapidement sur les lieux du drame. Mais comment parvenir à identifier le défunt, quand personne sur la presqu'ile d'Haven, dans le Maine, ne semble le (re)connaître. Si le portrait au fusain, que l'ainé des Teagues a réalisé, ne leurs est d'aucune utilité, peut-être que le tatouage énigmatique que porte le cadavre sur son avant-bras conduira les deux « limiers » sur une piste substantielle ?

Surtout qu'au sein de la communauté secrète, d'autres victimes sont rapidement à déplorer. Après un certain Joe Campbell - frappé de sénescence accélérée – après avoir été aperçu, au cours d'une soirée, en charmante compagnie ; c'est au tour de l'impétueux Duke Crocker de souffrir du même mal mystérieux ! Lui aussi a succombé aux envoutants attraits d'Helena, une mystérieuse jeune femme, brune et sensuelle.

Si - à proprement parlé - « Haven » n'est pas une série désagréable à visionner, son atmosphère qui frise souvent l'apathie – alliée au comportement détaché des deux officiers de police, face aux enquêtes qu'ils conduisent - empêchent le téléspectateur de réellement accrocher à ses intrigues fantastiques. De plus, ces dernières ont une fâcheuse tendance à adopter une linéarité systématique et une régularité scénaristique quasi-métronomique ; deux faiblesses qui desservent fortement son propos.

Librement adaptée de « The Colorado Kid » - un roman de Stephen King – la trame narrative de cette production « Syfy » gagnerait - en effet - à être incontestablement étoffée. Un challenge que devrait relever le duo d'adaptateurs - Sam Ernst et Jim Dunn – et leur équipe de scénaristes. La série gagnerait ainsi une plus-value qui - pour l'instant - lui fait cruellement défaut.

Loin de posséder un contenu mémorable, les rendez-vous qu'« Haven » proposent s'oublient – hélas - aussi rapidement qu'ils sont visionnés. De plus, les épilogues se terminent toujours de manière abrupte et précipité, à la manière des « Deux ex machina », incontournable moyen artificiel de clôturer une pièce de théâtre, à l'époque des tragédies grecques.

Le téléspectateur se questionne – également - quant au petit sourire en coin qu'Audrey Parker arbore constamment aux commissures de ses lèvres charnues, et ce, même en des circonstances tragiques, comme – par exemple - la découverte du cadavre sus-mentionné !

En ce qui concerne Nathan Wournos - son impassible collègue de travail - s'il est frappé du « syndrome d'indifférence congénitale à la douleur », il développe un intérêt certain – et d'ailleurs proche du « gâtisme » - pour les nourrissons. Un bon point pour lui !

« The Glades » : « The Girlfriend Experience » (1x05)


Après la vision d'une poignée d'épisodes - dont le pilote - j'avais laissé de côté cette série diffusée sur la chaîne « A&E » et dont l'intérêt intrinsèque se revele bien plus que modeste. J'y reviens - le temps d'un unique rendez-vous - histoire de constater si des améliorations - notamment scénaristiques - y ont été apportées.

Malheureusement, mon intégrité intellectuelle m'oblige à répondre par la négative ! « The Glades » était, demeure et - je le crains - restera une production de qualité médiocre, pour ne pas dire « merdique » - même si - en toute circonstance - il faut demeurer poli.

De plus, le programme est doté d'un casting d'acteurs à l'apparence épaisse et inexpressive. Cette remarque désobligeante - mais avérée - concerne les seconds rôles, mais s'applique - hélas aussi - aux personnages principaux. Ainsi, Jim Longworth, le protagoniste - dont le rôle est interprété par l'acteur australien Matt Passmore - est doté d'une physionomie de « tranche de pâté de tête » !

Le prologue de « The Girlfriend Experience » - le public peut également noter l'originalité de l'intitulé du titre - débute ainsi : dans une résidence de luxe, une jeune locataire, svelte et sexy, laisse s'échapper son chat. Le félin pénètre dans l'appartement d'un voisin, dont la porte est entrebâillée. Il y découvre – succédé de sa maitresse, d'abord confuse de l'intrusion de son animal de compagnie - un cadavre. Sous le corps de la victime – étendu sur le lit et habillé d'un simple peignoir - trois maquereaux, tous autant trépassés, y ont été glissés !

Appelé en renfort, sur le lieu du crime, le sang de l'Inspecteur Longworth ne fait qu'un tour, lorsqu'il apprend le nom du défunt... Carlos Sanchez. Heureusement, il ne s'agit que d'un homonyme de son meilleur ami et collègue de travail, qui officie avec lui au sein du « Florida Department of Law Enforcement ».

Pendant ce temps, Callie Cargill - l'amie intime de Jim Longworth - et infirmière libérale de son état - se fait ouvertement draguer par son comptable. L'entreprenant personnage lui propose même de le retrouver autour d'un diner. Si ce dernier désire entretenir la jeune et jolie jeune femme de ses affaires personnelles, dans son esprit salace, la conclusion de leurs échanges doit se révéler tout autre !

L'intrigue de la serie se revele verbeuse à souhait ; cette propension volontaire permet ainsi de mettre à l'index les scènes d'actions, qui se révèlent - bien évidemment - plus couteuses à produire que de simples échanges oraux. Le public à l'impression – et à juste titre d'ailleurs - que les personnages sont incapables - ne serait-ce que l'espace d'un fugace instant - de fermer leur satané clapet !

L'ensemble de ces innombrables travers poussent le téléspectateur – et même le plus assidu - a décrocher de cette piteuse trame narrative. Visionner un épisode de « The Glades » s'apparente à un véritable « tour de force » (en français dans le texte), voire à de la torture psychologique ! Un énorme « ouf » de soulagement se fait même entendre lorsque le générique de fin apparaît !

Une évidence s'impose néanmoins aux yeux du public, la chaîne « A&E » n'osera jamais commettre une seconde saison de cette série estivale. Quoiqu'en ce genre de matière, ce dernier ne peut jamais jurer de rien !

mercredi 11 août 2010

« Louie » : « Dogpound » (1x08)


Le temps d'un week-end, Louie se sépare de ses deux fillettes, dont la garde revient à leur mère, avec laquelle il est divorcé. Pour le cynique protagoniste de ce court programme, diffusée sur la chaîne « FX », « les enfants, c'est un peu comme les femmes ; on ne peut vivre avec et on ne peut vivre sans ! ».

Quadragénaire rencontrée dans un épisode précédent, Pamela ne partage pas son avis. En ce qui la concerne, deux jours sans enfant égalent à deux jours de liberté ! Elle invite son ami à faire sienne la célèbre locution latine, extraite d'un poème d'Horace : « Carpe diem quam minimum credula postero » ou traduite en français, « Cueille le jour présent et sois le moins confiant possible en l'avenir ».

Mais malgré ses efforts réitérés et les encouragements qu'il reçoit de la part de son entourage – dont son frère volontariste, qui l'appelle au téléphone – Louie ne parvient pas à s'extraire de son cocon de léthargie. Une visite impromptue à son voisin de palier - consommateur invétéré et décomplexé de substances illicites - l'enfonce davantage dans sa spirale dépressive.

Durant la deuxième partie de l'épisode, Louie décide d'acquérir un chien – auprès de la S.P.A. locale – afin de faire une surprise à ses fillettes, dès leur retour. Son choix se porte sur un chiot, mais la responsable du centre lui conseille d'adopter plutôt un canidé adulte, qui - selon elle – est plus mature et plus racé. A peine Louie est-il de retour dans son appartement - un énorme sac de croquettes et en compagnie de son animal - que ce dernier décède !

Cette séparation forcée - et la mort d'un représentant du meilleur ami de l'Homme - est le point de départ d'élucubrations désabusées sur ses déboires existentiels que l'artiste confie - comme à son accoutumé - à son parterre d'auditoire du « Comedy Cellar », le cabaret-spectacle new-yorkais, dans lequel il se produit.

A l'image de nombreux « shows » - dont la programmation débute - « Louie » a commencé par être une agréable série originale, avant de se montrer - au fil des rendez-vous – beaucoup moins attractive. Le téléspectateur se demande si cette perte de qualité est passagère ou si cette chute flagrante d'intérêt - rencontrée notamment au cours des deux derniers épisodes - va perdurer ? Les deux « opus » finaux de cette première saison - « Bully » et « Dentist/Tarese » - seront l'occasion de lui fournir une réponse ferme et définitive !

« Warehouse 13 » : « Around the Bend » (2x06)


Myka Bering et Peter Lattimer visitent un prestigieux musée, débordant d'antiquités dont certains sont des « artefacts ». Il s'y trouve notamment « The Elephant Walking Stick », un bâton de marche, capable de causer des tremblements de terre, si son utilisateur en frappe le sol.

Fidèle à son habitude, le facétieux agent masculin du « Warehouse 13 » ne peut s'empêcher de jouer les « amuseurs » et manipule – en dépit des avertissements de sa collègue - les rarissimes objets présents. Survient alors un cambrioleur - déguisé en garde de sécurité – qui subtilise la canne aux pouvoirs tectoniques, avant de prendre la fuite.

Lancé sur ses traces - chacun de son côté - « Pete Pot-de-colle » rencontre, à l'extérieur des locaux, Mrs. Irene Frederic, qui lui intime l'ordre de laisser s'enfuir le malfaiteur. Incrédule et dubitatif, l'agent se plie - néanmoins - aux désidératas de sa supérieure hiérarchique.

Sur ces entrefaites, intervient une ancienne connaissance passionnelle de Lattimer - Kat E. Logan, un agent du FBI du bureau de Chicago. Le personnage est interprété par Tia Carrere, alias Cassandra dans « Wayne's World » et sa suite et Sydney Fox, dans la série T.V., « Relic Hunter ».

Le comportement étrange qu'adopte Peter intrigue de plus en plus Myka, qui met cette transformation subite sur le compte d'une rechute alcoolique de son acolyte. Mais le Docteur Arthur Nielsen entrevoit un danger bien plus inquiétant, quand l'agent prétend que Mrs. Frederic a été kidnappé par Benedict Valda – un des membres influents des « Regents », la société secrète à laquelle appartient également l'afro-américaine hiératique, et qui dirige le « WH-13 ».

Les réflexions du responsable de l'« Entrepôt 13 » l'amène à penser – à juste titre, d'ailleurs - qu'un artefact - manié par son employé aux agissements enfantins - est responsable des hallucinations conséquentes dont il est la victime !

Le scénario de « Around the Bend » s'articule principalement autour du personnage cabotin de Peter Lattimer. N'étant pas particulièrement (euphémisme) un aficionado de l'individu, ni des piètres prestations scéniques de l'acteur qui interprete son rôle – à savoir, Eddie McClintock - la pilule a le plus grand mal à passer ! Hélas, la présence de ma « chouchou », au sein de la série – j'ai nommé l'espiègle Claudia Donovan - se réduit ici à la portion congrue.

En attendant le retour très attendu de la troisième saison de « Fringe » - le 24 septembre prochain - « Warehouse 13 » demeure une série fantastique qui se visionne – tout de même - de manière honnête. Programme mineure, cette production « Syfy » peut briller – à l'occasion – le temps d'un épisode ou deux, même si sur du long terme, elle ne fait guère illusion. Une fois de plus, l'épisode se termine dans l'effervescence la plus chaotique et la plus puérile et en une sorte de « Deus ex machina » des plus expéditifs !

lundi 9 août 2010

« Hung » : « Beaverland » (2x06)


Jessica Haxon est nuitamment réveillée par des bruits suspects émanant de la cave. Ron – son mari dermatologue - dormant à poings fermés, la courageuse ex-épouse de Ray Drecker descend dans le cellier et y découvre la présence d'un castor !

Si « beaver » constitue le terme anglo-saxon pour désigner ce rongeur, l'expression sert également à nommer – de manière argotique - le sexe féminin. En résumé, il correspond à l'équivalent français du mot « chatte » !

Scénarisée par Angela Robinson - déjà responsable de « This Is America or Fifty Bucks » (« Hung » 1x09) – la thématique de cet excellent épisode évolue - en grande partie - autour des insatisfactions sexuelles que rencontre Jessica. Ron est incapable de subvenir à ses désirs charnels et la femme frustrée se met à rêver, de nouveau, aux prouesses exceptionnelles de son ancien compagnon.

Le castor existe-t-il réellement ou n'est-il que la métaphore sexuelle – et il est vrai fortement appuyée – qui sert à symboliser la problématique érotico-psychologique à laquelle est confrontée Jessica ? Surtout que la présence de l'animal - dans la demeure des Haxon - est fortement contesté par l'exterminateur, en charge d'éradiquer l'hypothétique gêneur. Ron – qui ne croit guère davantage à l'existence du rongeur – parvient même à distiller le doute dans l'esprit du téléspectateur.

Il s'ensuit néanmoins - entre Ron et Ray - une « bataille de coqs », dont le principal but est de tranquilliser la « donzelle » inquiète, mais surtout de prouver la valeur ancestralement ancrée dans l'esprit des hommes qu'ils sont à même d'éliminer tout danger extérieur. Si Ray utilise, pour cela, des pièges mortels et sanguinaires, Ron – par déontologie - emploie des cages, censément plus « humaines ».

Et le génie de « Beaverland » - en matière scénaristique - ne s'arrête pas en si bon chemin. Frances – qui commence à apprécier les joies du veuvage - demande à Tanya Skagle de lui concocter un week--end entier en compagnie de Mike. A cet effet, elle rémunère le collègue de travail et fidèle ami de Ray de manière somptuaire. Comment l'entremetteuse va-t-elle annoncer la (bonne) nouvelle à son nouveau partenaire en affaires ? La réponse se trouve - vraisemblablement - dans le prochain épisode de « Hung » !

Par l'intermédiaire de Lenore Bernard, Ray rencontre - dans une bibliothèque – Liz, une afro-américaine frigide et cérébrale, qui déteste la simple évocation du mot « sexualité ». Tanya retrouve Charlie - le proxénète « black et old-school» qui lui offre un collier ostentatoire à la « Mister T », que cette dernière offre – à son tour - à la fête d'anniversaire de sa mère. La mégère – qui imagine sa fille toujours aussi désargentée – lui retourne son présent, ce qui a tendance à pousser la jeune femme hors de ses gongs !

Si - à la vision du précédent épisode - j'ai émis quelques doutes quant à la pérennité de ce programme « HBO », la truculence et la fraicheur narrative développées au cours de ce présent rendez-vous ont totalement balayé mes craintes. Dmitry Lipkin et Colette Burson devraient confier la scénarisation d'autres épisodes de leur série à la créatrice lesbienne ; pour rendre un épisode attrayant, cette dernière s'en sort vraiment comme un « chef » ! C'est d'ailleurs ce que le couple de créateurs de « Hung » ont fait avec « Fat Off My Love or I'm the Allergen », le pénultième rendez-vous de leur « show ». La toute dernière salve échouera à Julia Brownell et Brett C. Leonard, deux habitués de cette production. Le public espère juste que le « season finale » de cette deuxième saison sera à la hauteur !

dimanche 8 août 2010

« Persons Unknown » : « Static » (1x09)


Comme il est impossible aux protagonistes sélectionnés dans le cadre de l'énigmatique « programme » de le quitter ; du moins, sans y perdre leur raison - cf. l'aliénée aperçue dans le dernier épisode - Joe Tucker effectue donc un retour forcé dans les décors en carton-pâte de la ville fantôme. Il y retrouve la compagnie des autres co-détenus, en tenue d'Adam et déboussolé, mais surtout totalement amnésique.

Ses compagnons d'infortune sont mitigés quant à ses assertions concernant sa perte de mémoire. De plus, devenu totalement hors de contrôle, son éradication pure et simple est à l'ordre du jour, au coeur des discussions du groupe de prisonniers. En ce qui concerne ce choix épineux, Joe possède autant de défenseurs que de détracteurs.

Après un octuor de rendez-vous, la patience du téléspectateur commence enfin à être récompensé. Du moins, en apparence ! Il entrevoit ce qui ce trame derrière la fameuse « organisation » de surveillance des individus et du réseau de caméras qui épient leurs moindres faits et gestes.

Liam Ulrich - le superviseur des lieux – dirige, d'une main de fer, une équipe de garde-chiourmes soumis et obéissants. Le personnage ressemble, à s'y méprendre, au réceptionniste de l'hôtel dans lequel les captifs loge. D'ailleurs ce dernier ayant été salement amoché par Joe, Ulrich reprendra – au cours du prochain épisode – les fonctions laissées vacantes par son subalterne. Le logo qui symbolise l'institution mystérieuse - dont le public possède encore peu d'éléments à son sujet – s'apparente à une « valknut » stylisée et simplifiée.

« Gimmick » désormais incontournable du programme, le journaliste Mark Renbe ressemble - plus que jamais - à une « sombre merde », tandis que Kat Damatto – sa rédactrice en chef - est toujours aussi fraiche et pimpante. On se demande, d'ailleurs, comment la jeune femme peut supporter la présence d'une telle tache, à ses côtés. En compagnie de l'inséparable Kat, il est arrêté et conduit en prison par les forces de l'ordre du Mexique - certainement effarées par sa mine patibulaire. Il y est rapidement libéré par un missionnaire qui le conduit en pleine forêt. Ne dit-on pas que les voix du seigneur sont impénétrables ?

L'arrestation, la libération et l'escapade du couple hétéroclite ressemble d'ailleurs étrangement à un subterfuge scénaristique qui vise à combler les interminables minutes qui séparent ces actions désordonnées de l'issue de l'épisode.

Avec sa fin qui approche à grand pas, la série pédale – plus que jamais - dans la semoule. « Static » est un titre qui définit plutôt mal l'agitation chaotique et inutile qui s'empare de l'intrigue de cet épisode. L'ensemble des personnages sont prisonniers d'une « Danse de Saint Guy » qui les pousse à effectuer une chorégraphie désordonnée : un pas en avant et trois pas en arrière.

De plus, l'intervention, dans le scénario, d'Angela Barragan – l'éminence grise du complot – de son obéissant thuriféraire - Liam Ulrich – et du reste de l'équipe transparente de télésurveillants semble venir se greffer au corps de l'histoire, comme au petit bonheur la chance !

Un faux « cliffhanger » ponctue l'épisode – Joe, désarçonné, va-t-il lâcher Janet, convaincue de pouvoir aider psychologiquement son ami, dans le vide ? Mais la vraie révélation du rendez-vous intervient lorsque la paire de journalistes s'approche du décors de cinéma, situé en plein désert mexicain. La rencontre imminente entre protagonistes internes et externes sera-t-elle à l'ordre du jour de « Identity », le prochain rendez-vous de « Persons Unknown » ? « Wait and See », comme disent les Anglo-Saxons !

samedi 7 août 2010

« Eureka » : « Crossing Over » (4x05)


« Réponse du berger à la bergère » - ou, en ce qui concerne ce nouveau rendez-vous d'« Eureka », le contraire - Claudia Donovan quitte momentanément Univille - dans le Dakota du Sud - pour la cité des scientifiques sus-nommée – dans l'Oregon. Sur son invitation, la « geek » espiègle rend une visite de courtoisie au sage Docteur Douglas Fargo. Comme l'indique sobrement son intitulé, « Crossing Over » fait suite à « 13.1 », dernier épisode en date de « Warehouse 13 ».

Si le nouveau Directeur de « Global Dynamics » - en « upgradant » le système de sécurité de l'« Entrepôt 13 » - est l'instigateur du charivari qui s'y est déroulé ; la jeune « nerd » - en revanche - est totalement extérieure aux phénomènes étranges qui se déroulent au cours de l'épisode.

Ainsi, alors que le Docteur Fargo fait fièrement visiter à son invitée les locaux de « son » entreprise « high-tech » – des séquoias géants surgissent, comme par magie, dans le hall du complexe militaro-scientifique. Plus tard, au « Cafe Diem », un avion de chasse de la seconde guerre mondiale se matérialise, à l'identique, dans la salle du restaurant de la ville.

Plus grave, « Jo » Lupo – le nouveau chef de la sécurité de « GD » - s'évanouit soudainement, en présence de « l'anachronique » Trevor Grant. Plus tard, une radiographie revele qu'une énorme balle de mitrailleuse - jadis utilisée - s'est mystérieusement logée à quelques centimètres de son coeur !

Puisqu'aucun évènement n'intervient sans raison, une scientifique d'origine asiatique a trouvé une explication plausible à ses apparitions incongrues. Ces « artefacts » - issus des années quarante - sont composés de particules exotiques, attirées dans le présent par les expériences que mènent conjointement les Docteurs Henry Deacon et Trevor Grant, afin de renvoyer ce dernier dans son époque. Une question pertinente se pose alors : est-ce le savant qui souhaite réintégrer le siècle dernier ou est-ce plutôt celui-ci qui réclame le retour de son « citoyen » ?

Si l'assistant d'Albert Einstein est tiraillé entre deux « mondes » – celui, actuel, dans laquelle il a été « happé » bien malgré lui – et son passé - pour lequel il ressent une nostalgie diffuse – les évènements hors de portée décideront de son sort à sa place.

D'habitude, « Eureka » se revele être une sympathique serie de science-fiction, qui se laisse visionner sans vraiment ameuter les foules, à l'inverse de « Fringe », par exemple. Le « reboot » de son univers - avec les péripéties intervenues en début de cette nouvelle saison - mais surtout la présence en « guest star » de Claudia Donovan, donne une toute autre coloration à cette production « Syfy ».

De plus, tous les éléments scénaristiques, mis en place au sein de « Crossing Over » - bien plus d'ailleurs qu'au sein de « 13.1 » - concourent à faire de ce rendez-vous une grande réussite : mélange d'humour et d'ironie, relations passionnantes et passionnelles, rebondissements incessants et alertes, clins d'œil en forme de morale caustique, etc.

A cet effet, il faut noter la précieuse séquence dans laquelle le Docteur Blake met en garde son confrère Grant contre les méfaits mortels du tabac. Cette scène symptomatique renvoie à une époque – celle décrite dans la série « Mad Men », notamment - où la fumée des cigarettes et les retombées radioactives, issues des bombes atomiques, étaient considérés comme totalement inoffensives par des pouvoirs publics indulgents et aveugles !

« Mariage improbable de la carpe et du lapin », les relations sentimentales qui naissent et s'épanouissent entre deux êtres apparemment à l'opposé du spectre chromatique – il s'agit bien évidemment de Claudia et de Douglas - réalisent ici des étincelles. Si l'on prétend parfois que des épreuves insurmontables rapprochent des individus, ceux que traversent le duo prisonnier d'un champ de mines, en est la preuve flagrante. La position horizontale dans laquelle le couple se retrouve plus tard coincé finit de sceller leur union jusque-là relativement platonique.

Mais les deux jeunes gens évoqués ne sont pas les seuls à succomber aux flèches acérées de Cupidon. Désormais prisonnier de cette époque, une ébauche sentimentale se dessine entre Allison Blake et Trevor Grant, qui laissent tomber « titres ronflants et blouses blanches » pour n'être plus que deux corps vibrants à l'unisson, attirés l'un par l'autre.

Du coup, le téléspectateur se demande si la résolution du Shérif Jack Carter de laisser sciemment s'éloigner Tess Fontana - sa compagne scientifique - fut vraiment une idée judicieuse. Un seul baiser - échangé soixante ans en arrière avec Allison - a suffi à lui faire tourner la tête. Mais voilà que notre sémillant shérif et son ex-adjointe - dont la demeure à été détruite et qui partage « S.A.R.A.H. », en compagnie de son propriétaire – se rapprochent également autour d'un verre de bière et d'une compétition sportive retransmisse à la télévision.

Le public peut donc tirer son chapeau au double duo de créateurs - Andrew Cosby et Jaime Paglia, pour « Eureka » et Jane Espenson et D. Brent Mote, pour « Warehouse 13 » - pour cette ingénieuse idée qui consiste à enchevêtrer leurs deux séries, même si cette « incursion » ne se déroule que le temps d'une poignée d'épisodes.

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