jeudi 5 août 2010

« Dark Blue » : « Urban Garden » (2x01)


Nos spécialistes de l'immersion en milieu interlope – le taciturne Lieutenant Carter Shaw et son trio d'acolytes – guère plus éloquents - du Los Angeles Police Department - sont de retour, pour une seconde saison de « Dark Blue ».

Vue la piètre qualité narrative de cette production « TNT » et son manque flagrant d'intérêt, le téléspectateur est légitimement en droit de se questionner quand à la nécessité de lui infliger une nouvelle dose de ce programme hyper-formaté ! Produit par Jerry Bruckheimer, « Dark Blue » est – sans conteste - une des séries policières les plus indigestes jamais diffusées ! « Formula show » des plus typiques, ses intrigues successives confinent - quasiment - au duplicata réalisé à la copie carbone.

Si la recette de la série est des plus simpliste, sa trame narrative répétitive fait sombrer la production dans une redite soporifique. Ici, après quelques simagrées de façades - toasts portés à distance et regards virils et appuyés - Dean Bendis – un des membre de la brigade - intégre l'equipe bigarrée d'un maffieux russe. Ce dernier trempe dans le trafic de drogue et - nerveux et susceptible - il déteste qu'on contredise ses propos en présence de ses affidés.

Pour la bonne cause, « Handsome Dean » s'acoquine avec un escogriffe au visage en lame de couteau, qui pratique l'extorsion de fond. Le « Russkoff » - quant à lui - est l'heureux propriétaire du « Red Vodka » - un night-club qui sert de couverture à ses activités illégales.

Le but de la manoeuvre pour le Lieutenant Shaw et ses agents consiste à faire chuter le vilain personnage, en jouant l'inévitable carte du flagrant délit ! L'officier au regard sombre a d'autant plus la hargne, que « Popov » - nostalgique de la grande époque de l'Union Soviétique – a fait éliminer un de ses amis de longue date. Jouant sur la nervosité de l'individu et son manque de sang-froid, Carter Shaw le provoque sur son propre terrain, épaulé dans sa tâche par Ty Curtis, l'officier afro-américain intègre.

Afin d'apporter du sang neuf à une production qui s'essouffle, Danny Cannon et Doug Jung – les co-créateurs de la série – ont intégré à l'intrigue de ce « season premiere » un nouveau personnage. Alex Rice – agent spécial du FBI – est une sculpturale jeune femme blonde, au caractère trempé et qui arbore de somptueux tatouages reptiliens qui remontent jusqu'à la base de son cou. De l'eau a coulé sous les ponts, et le téléspectateur est bien loin de la pieuse image de Dana Scully – partenaire de Fox Mulder, dans les « X-Files » - et de la croix chrétienne qu'elle portait sobrement autour du cou.

Hormis la fameuse méprise – maintes fois réitérée dans nombre d'épisodes de « Police procedural – et qui oppose des factions rivales de la justice américaine – ici « FBI versus LAPD » - l'agent Rice et ses hommes – à l'image du maffieux russe – utilisent une échoppe de tatouages et de piercings comme paravent. Le lieu est sobrement et sans grande originalité intitulé « Hollywood tatouage ». Pourquoi faire compliqué, quand on peut faire simple !

A côté de la luxuriante « plante carnivore » que représente Alex Rice, Jaimie Allen – la blonde au petit gabarit du trio d'origine - fait pale figure. Mais que le public se rassure, la relation – plus sexuelle qu'amoureuse, d'ailleurs - que cette dernière entretient avec Dean Bendis, n'est pas remise en cause ! L'agent du FBI – qui en fin d'épisode rejoint le quatuor d'infiltrés – est, en effet, promise à Carter Shaw.

A cet effet, il faut noter que le Lieutenant développe - au cours de cet épisode - une « main verte », que l'on ne soupçonnait pas. L'épilogue du bien-nommé « Urban Garden » débute par une séquence « agronomico-philosophique » dans lequel le policier apparaît, cultivant des plants de tomates, au sein d'un jardin communautaire !

La chaîne « TNT » qui – apparemment – aime à gâter son auditoire, à fait suivre ce « season premiere » d'un second épisode, intitulé « Liar's Poker ». Pour paraphraser une campagne de prévoyance contre l'alcoolisme, diffusée quelques années en arrière, « Un verre ça va, deux verres bonjour les dégâts ! ». « Dark Blue » - à l'image du fameux « gros rouge qui tache » est à consommer avec la plus extrême modération.

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