mardi 27 juillet 2010

« Persons Unknown » : « Smoke and Steel » (1x07)


Au cours du précédent épisode, Joe Tucker - forcé par les circonstances - a accompli « son coming out ». Dans « Smoke and Steel », il obscurcit les objectifs des cameras de télésurveillance, à l'aide d'une bombe aérosol avant de s'offrir – telle une victime propitiatoire – à la vindicte populaire des co-détenus.

En effet - alors qu'il possède la capacité physique de s'en prévenir - il laisse Bill Blackham le rouer de coups, devant une assemblée impassible. Plus tard, il devient la proie d'ennemis d'hier, qui le torture en le poussant contre la barrière électromagnétique, qui empêche les captifs de s'évader. Le but du repenti est de prouver que son changement de camp est bien effectif. Fort heureusement, Janet Cooper - empathique et amoureuse - intervient afin de lui sauver la mise.

Contrit et amoindri, le « bouc-émissaire » revele à l'ensemble du groupe que de simple captif – tout comme eux et des centaines d'autres cobayes auparavant – il a ensuite rejoint le combat avec l'ardeur du néophyte. L'expérience qui consiste « à kidnapper et à surveiller » des sujets pris au hasard fait partie intégrante d'un programme expérimental, dont l'objectif est prétendument bienveillant ! L'explication est difficile à avaler pour l'ensemble des protagonistes, surtout que cette antienne a maintes fois été utilisée au cours de l'histoire de l'humanité !

Alors que la mère de la jeune Megan et Erika Taylor – la condamnée à mort ressuscitée – fouillent la chambre du traitre, à la recherche de preuves le dédouanant, Jane découvre dans le tiroir de la table de nuit une bible contenant son portrait, effectué au fusain. Plus troublant, un double-fond dissimule des dossiers contenant d'inestimables informations concernant l'ensemble des prisonniers.

A l'image des tractations secrètes qui se déroulent au cours de certaines émissions de téléréalité - « Koh-Lanta », notamment - le richissime Charlie Morse propose à Joe d'échanger sa liberté contre une importante somme d'argent. Malheureusement pour lui, à la faveur d'un bain qu'il prend dans sa chambre – tout en discutant avec Janet - Joe tire sa révérence... de manière mystérieuse !

Quant au consciencieux Tom, le vieil ami asiatique de Joe refuse de quitter le navire en perdition. Dissimulé derrière ses écrans de contrôle, il traque les moindres faits et gestes des « rats de laboratoire », dont il a la surveillance. Il ignore pourtant que son sacerdoce approche de son terme.

A une poignée d'épisodes de la fin annoncée de la série, l'action s'accélère, mais sans que le téléspectateur soit davantage avancée sur les tenants et aboutissants de l'énigmatique projet auquel les kidnappes participent à l'insu de son plein gré.

Hormis les événements susmentionnés, le public a droit - au menu de « Smoke and Steel » - a une « fricassée de chinois », à des révélations croustillantes sur le pieux Sergent Graham McNair, dont la conversion à l'Islam découle – incontestablement – d'une volonté de s'absoudre de péchés de jeunesse ou que le concessionnaire de véhicules d'occasion s'occupe de la réinsertion d'anciens détenus.

Sans tambour, ni trompette, « Persons Unknown » - sympathique série estivale, diffusée sur la chaîne « NBC » - continue son petit bout de chemin. Malgré ses moyens financiers réduits, la production a cassé sa tirelire et effectue des prises de vues extérieures, dans une grande ville italienne. Curieux, des passants transalpins dévisagent acteurs et équipe de tournage, tels des lapins pris dans les phares aveuglants des véhicules.

Hélas pour les producteurs, les séquences qui se déroulent à l'intérieur du décors de la ville fictive possède une intrigue beaucoup plus motivante que celle qui s'étale extra-muros. Le duo - composé de Mark Renbe et de sa rédactrice-en-chef et compagne Kat Damatto - s'agite en pure perte ; et il en est de même des personnages qui leurs portent assistance.

Si le téléspectateur a pu noter une ressemblance physique – renforcée par une apparence négligée - entre l'acteur qui interprete le journaliste échevelé et hirsute et Stefano D'Angelo – un de ses protecteurs – cette dernière n'est que fortuite ; le premier se nomme Gerald Kyd et le second Victor Alfieri.

Incontestablement, cette création signée Christopher McQuarrie mériterait de poursuivre son existence télévisuelle, au-delà des treize épisodes qui lui sont accordée. Le seul écueil à éviter serait que les relations qui unissent les captifs laissent la place à davantage d'actions intempestives et à des effets spéciaux totalement superfétatoires. Cela a notamment été le cas de « Carnivàle » – la génialissime série « HBO » de Daniel Knauf – qui après une premiere saison des plus prometteuse, à sombrer dans ce triste travers.

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