lundi 9 août 2010

« Hung » : « Beaverland » (2x06)


Jessica Haxon est nuitamment réveillée par des bruits suspects émanant de la cave. Ron – son mari dermatologue - dormant à poings fermés, la courageuse ex-épouse de Ray Drecker descend dans le cellier et y découvre la présence d'un castor !

Si « beaver » constitue le terme anglo-saxon pour désigner ce rongeur, l'expression sert également à nommer – de manière argotique - le sexe féminin. En résumé, il correspond à l'équivalent français du mot « chatte » !

Scénarisée par Angela Robinson - déjà responsable de « This Is America or Fifty Bucks » (« Hung » 1x09) – la thématique de cet excellent épisode évolue - en grande partie - autour des insatisfactions sexuelles que rencontre Jessica. Ron est incapable de subvenir à ses désirs charnels et la femme frustrée se met à rêver, de nouveau, aux prouesses exceptionnelles de son ancien compagnon.

Le castor existe-t-il réellement ou n'est-il que la métaphore sexuelle – et il est vrai fortement appuyée – qui sert à symboliser la problématique érotico-psychologique à laquelle est confrontée Jessica ? Surtout que la présence de l'animal - dans la demeure des Haxon - est fortement contesté par l'exterminateur, en charge d'éradiquer l'hypothétique gêneur. Ron – qui ne croit guère davantage à l'existence du rongeur – parvient même à distiller le doute dans l'esprit du téléspectateur.

Il s'ensuit néanmoins - entre Ron et Ray - une « bataille de coqs », dont le principal but est de tranquilliser la « donzelle » inquiète, mais surtout de prouver la valeur ancestralement ancrée dans l'esprit des hommes qu'ils sont à même d'éliminer tout danger extérieur. Si Ray utilise, pour cela, des pièges mortels et sanguinaires, Ron – par déontologie - emploie des cages, censément plus « humaines ».

Et le génie de « Beaverland » - en matière scénaristique - ne s'arrête pas en si bon chemin. Frances – qui commence à apprécier les joies du veuvage - demande à Tanya Skagle de lui concocter un week--end entier en compagnie de Mike. A cet effet, elle rémunère le collègue de travail et fidèle ami de Ray de manière somptuaire. Comment l'entremetteuse va-t-elle annoncer la (bonne) nouvelle à son nouveau partenaire en affaires ? La réponse se trouve - vraisemblablement - dans le prochain épisode de « Hung » !

Par l'intermédiaire de Lenore Bernard, Ray rencontre - dans une bibliothèque – Liz, une afro-américaine frigide et cérébrale, qui déteste la simple évocation du mot « sexualité ». Tanya retrouve Charlie - le proxénète « black et old-school» qui lui offre un collier ostentatoire à la « Mister T », que cette dernière offre – à son tour - à la fête d'anniversaire de sa mère. La mégère – qui imagine sa fille toujours aussi désargentée – lui retourne son présent, ce qui a tendance à pousser la jeune femme hors de ses gongs !

Si - à la vision du précédent épisode - j'ai émis quelques doutes quant à la pérennité de ce programme « HBO », la truculence et la fraicheur narrative développées au cours de ce présent rendez-vous ont totalement balayé mes craintes. Dmitry Lipkin et Colette Burson devraient confier la scénarisation d'autres épisodes de leur série à la créatrice lesbienne ; pour rendre un épisode attrayant, cette dernière s'en sort vraiment comme un « chef » ! C'est d'ailleurs ce que le couple de créateurs de « Hung » ont fait avec « Fat Off My Love or I'm the Allergen », le pénultième rendez-vous de leur « show ». La toute dernière salve échouera à Julia Brownell et Brett C. Leonard, deux habitués de cette production. Le public espère juste que le « season finale » de cette deuxième saison sera à la hauteur !

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