dimanche 8 août 2010

« Persons Unknown » : « Static » (1x09)


Comme il est impossible aux protagonistes sélectionnés dans le cadre de l'énigmatique « programme » de le quitter ; du moins, sans y perdre leur raison - cf. l'aliénée aperçue dans le dernier épisode - Joe Tucker effectue donc un retour forcé dans les décors en carton-pâte de la ville fantôme. Il y retrouve la compagnie des autres co-détenus, en tenue d'Adam et déboussolé, mais surtout totalement amnésique.

Ses compagnons d'infortune sont mitigés quant à ses assertions concernant sa perte de mémoire. De plus, devenu totalement hors de contrôle, son éradication pure et simple est à l'ordre du jour, au coeur des discussions du groupe de prisonniers. En ce qui concerne ce choix épineux, Joe possède autant de défenseurs que de détracteurs.

Après un octuor de rendez-vous, la patience du téléspectateur commence enfin à être récompensé. Du moins, en apparence ! Il entrevoit ce qui ce trame derrière la fameuse « organisation » de surveillance des individus et du réseau de caméras qui épient leurs moindres faits et gestes.

Liam Ulrich - le superviseur des lieux – dirige, d'une main de fer, une équipe de garde-chiourmes soumis et obéissants. Le personnage ressemble, à s'y méprendre, au réceptionniste de l'hôtel dans lequel les captifs loge. D'ailleurs ce dernier ayant été salement amoché par Joe, Ulrich reprendra – au cours du prochain épisode – les fonctions laissées vacantes par son subalterne. Le logo qui symbolise l'institution mystérieuse - dont le public possède encore peu d'éléments à son sujet – s'apparente à une « valknut » stylisée et simplifiée.

« Gimmick » désormais incontournable du programme, le journaliste Mark Renbe ressemble - plus que jamais - à une « sombre merde », tandis que Kat Damatto – sa rédactrice en chef - est toujours aussi fraiche et pimpante. On se demande, d'ailleurs, comment la jeune femme peut supporter la présence d'une telle tache, à ses côtés. En compagnie de l'inséparable Kat, il est arrêté et conduit en prison par les forces de l'ordre du Mexique - certainement effarées par sa mine patibulaire. Il y est rapidement libéré par un missionnaire qui le conduit en pleine forêt. Ne dit-on pas que les voix du seigneur sont impénétrables ?

L'arrestation, la libération et l'escapade du couple hétéroclite ressemble d'ailleurs étrangement à un subterfuge scénaristique qui vise à combler les interminables minutes qui séparent ces actions désordonnées de l'issue de l'épisode.

Avec sa fin qui approche à grand pas, la série pédale – plus que jamais - dans la semoule. « Static » est un titre qui définit plutôt mal l'agitation chaotique et inutile qui s'empare de l'intrigue de cet épisode. L'ensemble des personnages sont prisonniers d'une « Danse de Saint Guy » qui les pousse à effectuer une chorégraphie désordonnée : un pas en avant et trois pas en arrière.

De plus, l'intervention, dans le scénario, d'Angela Barragan – l'éminence grise du complot – de son obéissant thuriféraire - Liam Ulrich – et du reste de l'équipe transparente de télésurveillants semble venir se greffer au corps de l'histoire, comme au petit bonheur la chance !

Un faux « cliffhanger » ponctue l'épisode – Joe, désarçonné, va-t-il lâcher Janet, convaincue de pouvoir aider psychologiquement son ami, dans le vide ? Mais la vraie révélation du rendez-vous intervient lorsque la paire de journalistes s'approche du décors de cinéma, situé en plein désert mexicain. La rencontre imminente entre protagonistes internes et externes sera-t-elle à l'ordre du jour de « Identity », le prochain rendez-vous de « Persons Unknown » ? « Wait and See », comme disent les Anglo-Saxons !

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